La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) sonne l’alarme sur une situation préoccupante pour plus de 7500 petites et moyennes entreprises (PME) québécoises. Selon une étude récente dévoilée par la FCEI, ces entreprises risquent de voir leurs impôts augmenter de façon spectaculaire, jusqu’à 259%, en raison de la pénurie de main-d’œuvre dans la province.
5682 PME sont classées comme très à risque
Le rapport met en lumière que 7576 PME pourraient perdre l’accès à la déduction pour petite entreprise (DPE), dont 5682 sont classées comme très à risque.
Une situation qui découle du fait que le Québec est la seule province à bloquer l'accès au taux d'imposition réduit pour les plus petites entreprises des secteurs de la construction et des services, si elles ne rémunèrent pas l'équivalent de 5500 heures de travail, soit environ trois employés à temps plein.
Une politique fiscale menaçante pour les très petites structures
Cette politique fiscale met les entreprises dans une position délicate, particulièrement les très petites structures, qui se retrouvent à devoir payer 4150$ de plus sur chaque tranche de 50 000$ de bénéfices, selon les explications fournies. François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI, souligne que la pénurie de main-d’œuvre ajoute une pression supplémentaire sur les propriétaires de petites entreprises, qui doivent faire face à une augmentation drastique de leurs impôts en perdant seulement un ou deux employés.
Une pétition signée par 9731 entrepreneurs
La FCEI attire également l’attention sur une pétition signée par 9731 entrepreneurs, demandant au gouvernement de mettre fin à cette injustice fiscale et de créer un environnement plus favorable pour les PME. Le vice-président de la FCEI pour le Québec exprime son espoir que le gouvernement provincial, dirigé par François Legault et son ministre des Finances Eric Girard, prendra des mesures pour remédier à cette situation lors du prochain budget, prévu pour le 12 mars.
Le sondage réalisé auprès de 382 répondants entre le 2 et le 20 novembre 2023 confirme les préoccupations soulevées par la FCEI quant à l’impact de la politique fiscale actuelle sur les petites entreprises québécoises.